Etude cinématique et dynamique du vieillissement des fonctions locomotrices. Cas de la marche à petits pas idiopathique
Auteur / Autrice : | Sandhiran Patchay |
Direction : | Georges Serratrice |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 2 |
Résumé
La marche a petits pas idiopathique, caracterisee par une marche trainante a petits pas et une hesitation de depart avec les pieds qui restent colles au sol, est commun lors de la senescence mais son mecanisme reste mal connu. Nous avons realise une etude cinematique quantifiee de ce trouble ainsi qu'une analyse dynamique centree sur les forces d'interaction avec le sol. Nous pensions que des anomalies dans ces forces pourraient expliquer cette pathologie. L'etude a ete realisee avec un systeme d'analyse du mouvement elite equipe de trois plates-formes de force, chez 11 malades (moyenne 77 ans) et les resultats ont ete compares avec ceux de 18 temoins ages (moyenne 74 ans) et 10 temoins jeunes (moyenne 38 ans), marchant aussi bien a allure normale qu'avec des pas de longueurs comparables. Les forces de reaction ont ete enregistrees sous les deux pieds separement. La stabilite posturale statique des malades n'etait pas differente de celle des temoins. Les forces verticales etaient d'amplitude plus faible chez les malades que chez les temoins, lors du depart et pendant la marche. L'augmentation de la force verticale sous le pied de depart correspond a une poussee facilitant la transition d'un appui bipodal vers un appui unipodal et la faible amplitude de cette poussee induit des difficultes dans cette transition. Les forces antero-posterieures, responsables de la propulsion, etaient dirigees dans le sens de la progression sous les deux pieds, chez les temoins au depart. Pendant la marche leur configuration etait reguliere et symetrique. Chez les malades, ces forces etaient systematiquement orientees dans le sens de la progression que sous le pied d'appui alors que sous le pied de depart celles de sens oppose predominaient et etaient tres irregulieres. Une forte correlation positive existait entre ces forces de propulsion et les longueurs des pas chez les temoins. La rythmicite s'installait immediatement chez les temoins alors que les malades avaient des difficultes a installer et a maintenir un enchainement rythmique des pas. Les elevations du pied au depart et pendant la marche etaient plus importantes chez les malades, a longueurs de pas equivalentes. Les perturbations notees dans les forces de reaction au sol occasionneraient les modifications notees dans la cinematique et les difficultes dans l'installation du rythme.