Maladie de décompression : modifications hématologiques et détection des bulles circulantes
Auteur / Autrice : | Alain Boussuges |
Direction : | Bernard Gardette |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Médecine. Physiologie |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 2 |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'amélioration de la compréhension de la physiopathologie de l'accident de décompression passe par une meilleure analyse des phénomènes de sursaturation/désaturation et de leurs conséquences circulatoires et biologiques. Nous avons étudié les paramètres de plongée modifiant la production de bulles circulantes. Chez le plongeur en apnée, il ne nous a pas été possible de dépister de bulles circulantes après des plongées profondes et répétées. Chez le plongeur en scaphandre autonome, nous avons observé que la diminution de la vitesse de remontée se traduisait par une diminution de la production de bulles circulantes. Au cours de ces travaux, nous avons été confrontés à des difficultés d'étude par le Doppler continu chez certains sujets. Nous avons donc élaboré une nouvelle méthodologie de détection des bulles circulantes associant l'imagerie échographique hi-dimensionnelle et l'exploration par Doppler pulsé du flux artériel pulmonaire. Une étude comparative avec la méthode traditionnelle par Doppler continu nous a permis de vérifier ses performances. Cette méthode de détection peut être proposée en réanimation chez le sujet suspect d'embolie gazeuse iatrogène. L'étude des phénomènes aéro-emboliques ne peut résumer la maladie de la décompression. Nos études cliniques nous ont permis d'élaborer un indice de gravité qui permettra la comparaison de groupes d'accidentés. Cette étude souligne la difficulté d'appréciation individuelle de la sévérité d'un accident d'après le seul examen clinique initial. La mesure de l'hématocrite pourrait être un indice d'alerte supplémentaire en raison de l'existence d'une corrélation entre élévation de l'hématocrite et sévérité de l'accident. L'activation de la coagulation est par contre rare en pathologie humaine. Elle n'a été observée, dans notre étude, qu'en présence d'une atteinte neurologique et ne semble pas corrélée avec la gravité. Cette étude soulève de nouvelles interrogations sur la physiopathologie de l'accident chez l'homme.