La mise en jeu du fictif dans la photographie
Auteur / Autrice : | Christine Buignet |
Direction : | Jean Arrouye |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Pour cerner le sujet, plusieurs angles d'etude sont tour a tour choisis. Une premiere partie, theorique et historique, est consacree au statut du fictif, abordant son origine dans le domaine litteraire, puis son etrange absence des theories successives concernant la photographie, et enfin, plus longuement, ses principales occurrences dans l'histoire des pratiques photographiques. La seconde partie consiste en l'analyse tres detaillee de cinq oeuvres photographiques (de minor white, ralph eugene meatyard, nils-udo, georges rousse et bernard faucon) qui mettent en jeu du fictif selon des modalites diverses - l'objectif etant d'en reperer les caracteris, tiques definitoires. A partir des conclusions-hypotheses alors etablies sur l'effet desunifiant de la mise en jeu du fictif, dans la troisieme partie, dont le corpus est etendu a l'ensemble de l'oeuvre des cinq photographes choisis et a de nombreuses autres oeuvres contemporaines, s'elabore une synthese des procedes du fictif (dilatation de l'espace, etirement de la temporalite, dispositif de de naturalisation a la prise de vue), et des ressorts qui soustendent sa mise en oeuvre (variations du leurre, de la narration, de l'evocation metaphorique). L'enjeu de cette these, qui partait d'un renversement du caractere strictement indiciel de la photographie en introduisant dans la reflexion theorique le paradoxe de la co-presence du meme et de l'autre (la realite photographiee/la scene fictive donnee a voir) devient alors evident, puis, qu'elle fait apparaitre le moteur essentiel de ces pratiques : la creation d'un ecart qui ouvre un espace de tension, introduit une beance - qui a la fois se charge des interrogations de chacun des artistes, et, incernable, offre un espace de liberte au spectateur.