L'ombre et la lumière dans l'œuvre romanesque de François Mauriac
Auteur / Autrice : | Gang-Taek Woo |
Direction : | Pierre Citti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Tours |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Nous avons constaté, tout au long des romans de Mauriac, la présence fréquente des images de l'ombre et de la lumière qui offrent une variété de significations. Nous avons aussi essayé de trouver ces images dans ses essais, puisque son œuvre n'est pas séparée de sa vie. L’ombre, en général, représente les forces négatives, pessimistes, diaboliques, tandis que la lumière symbolise les forces opposées, celles qui sont positives, optimistes et salutaires. Cette opposition peut exister sur le plan physique : par l'ombre ou la lumière du paysage ; sur le plan spirituel par les ténèbres du péché ou la lumière de la Grace de dieu. Pourtant, cette opposition apparente entre les pôles opposés est unie par le fait que l'ombre peut être une promesse de la lumière. En effet, le mal existe par rapport à dieu et non en lui-même. Par les insatisfactions, les échecs, la souffrance, l'homme entrevoit l'existence d'une autre réalité qui est dieu, l'absolu. L’homme pécheur existe par rapport à dieu. Et puis, ceci est résumé par la phrase de Georges Bernanos et de la petite sœur Thérèse : ''tout est Grace''. Le rapport entre l'ombre et la lumière échappe donc a l'équilibre antithétique et devient dramatique et paradoxal : toujours plus d'ombre postule toujours plus de lumière et la puissance des ténèbres exige d'éveiller une plus tenace espérance car ''il faut qu'une lueur furtive tremble au bout de la nuit, qu'un trait d'azur déchire le ciel d'orage, qu'une présence apaisante, chargée de dieu, surgisse au bord du chemin de douleurs et de misères''.