Les offices historiques ou ''Historiae'' composés pour les fêtes des saints du VIIIe au XIe siècle dans la province ecclésiastique de Reims : (Belgica secunda : diocèses d'Amiens, Arras, Beauvais, Cambrai, Châlons, Laon, Noyon, Reims, Senlis, Soissons, Therouanne, Tournai
Auteur / Autrice : | Jean-François Goudesenne |
Direction : | Marie-Noëlle Colette, Jean-Michel Vaccaro |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musicologie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Tours |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Selon R. Crocker et D. Hiley, les offices composés par les Francs pour compléter le ''vieux-fonds'' romain n'ont guère été étudiés depuis les Analecta hymnica et Wagner vers 1900. La thèse de Ritva Jonsson, « historia : études sur la genèse des offices versifiés » nous a sérieusement aidé pour ce projet qui a beneficié par ailleurs des travaux de Corbin, Brou, Escudier, etc. Des sources liturgiques et musicales exceptionnelles ont permis une édition critique complète des offices locaux contenus dans les deux plus anciens antiphonaires d'Occident, celui de Charles de Chauve (ca 870) et celui de Noyon (Xe s. ), mais aussi dans d'autres recueils hagiographiques : S. Remi, S. Amand, S. Vaast, Ss. Crépin & Crépinien, Ss. Fuscien, Victoric & Gentien, S. Nicaise, S. Thierry, S. Gervais & Protais, S. Médard. . . L'analyse, innovante par ses ''mises en perspectives'' pluridisciplinaires, grâce à la prise en compte de la liturgie, de l'histoire et surtout l'hagiographique, évalue le degré de convergence de ces différentes disciplines. C’est la musicologie et surtout l'hagiographie qui cadrent nos réflexions. L’élaboration des offices a donc commencé dès le VIIIe siècle et s'est effectuée sur le modèle des offices romains, plus anciens ; ils ont ainsi constitué la part principale des additions franques à l'office romain en Gaule ; c'est à ce titre qu'ils méritent d'être réévalués quant à leur rôle dans la synthèse romano-franque. Reims et Elnone ressortent très nettement pour la première renaissance carolingienne (750-840), influencées par l'abbaye de Saint-Denis. On relève de prestigieuses plumes : Alcuin, Hilduin, Hincmar. Dans la deuxième renaissance (840-877), l'activité des centres s'accroit à Saint-Vaast d'Arras, à Amiens, Beauvais, Elnone encore, avec Milon et surtout Hucbald à Saint-Médard de Soissons. . . Pour la troisième renaissance (900-1050) des écoles locales comme Sithiu ou Corbie vont s'ajouter aux précédentes pour contribuer à une floraison artistique.