Contribution a l'etude du mecanisme d'acquisition du fer chez listeria monocytogenes : role des catechols et des catecholamines
Auteur / Autrice : | VALERIE COULANGES |
Direction : | Dominique Vidon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et fondamentales appliquées |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008) |
Résumé
Listeria monocytogenes est un pathogene opportuniste ayant besoin de fer pour sa croissance et sa virulence. L. Monocytogenes ne produit pas de siderophore mais est capable d'utiliser certains siderophores exogenes d'origine bacterienne ou fongique, ainsi qu'un grand nombre de substances naturelles a noyau catechol, pour reserver l'effet inhibiteur provoque par la tropolone et la 8-hydroxyquinoline, deux chelateurs du fer. L'esculine peut etre hydrolysee par l. Monocytogenes en liberant la fraction aglycone a structure o-diphenol, l'esculetine. Celle-ci neutralise in vitro l'inhibition de croissance induite par les chelateurs du fer. De plus, l'injection d'esculetine augmente, de maniere dose-dependante, le taux de mortalite et l'invasion de la rate chez la souris infectee par des doses subletales de l. Monocytogenes. L'esculetine agit donc comme un siderophore pour l. Monocytogenes in vivo, chez la souris. D'autre part, les catecholamines levent aussi l'inhibition de croissance de l. Monocytogenes induite par la tropolone ou l'hydroxyquinoline, quelque soit le stereoisomere utilise. En outre, la noradrenaline potentialise l'effet stimulateur de croissance induit par la transferrine dans un milieu deplete en fer. Enfin, la dopamine et la noradrenaline permettent l'incorporation de #5#5fe par des bacteries carencees en fer par un processus exigeant de l'energie. La captation du fer ainsi que l'activite reductasique de la bacterie sont inhibees par ptcl#2. Les catecholamines semblent fonctionner comme des siderophores grace a leur fonction ortho-diphenol. L'acquisition du fer ne parait pas impliquer de recepteurs specifiques aux catecholamines mais une reductase ferrique membranaire.