Régio et diastéréosélectivité de l'alkylation et de l'aldolisation d'énolates alcalins. Utilisation de la réaction de rétroaldolisation comme outil en synthèse asymétrique
Auteur / Autrice : | Yannick Quesnel |
Direction : | Lucette Duhamel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Rouen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le potentiel synthétique des énolates de potassium de cétones dissymétriques, contrairement à leurs homologues lithiés, n'a pas été, jusqu'alors, vraiment exploité faute de méthode efficace de préparation régiospécifique. Cette étude décrit l'accès, à partir d'éthers d'énols silylés, à des énolates de potassium (par action de tertiobutylate de potassium) ou de lithium (par action de bromure de lithium sur les énolates de potassium) ainsi que l'influence du cation alcalin sur la régiosélectivité des réactions d'alkylation et d'aldolisation de tels énolates. Cette étude montre que la nature du cation associé est capitale puisque les énolates de lithium conduisent après addition d'un agent électrophile (halogénure d'alkyle ou aldéhyde) à une réaction sur le site attendu de l'énolate alors que les énolates de potassium conduisent aux cétones les plus encombrées après alkylation via une équilibration des énolates et aux aldols les moins encombrés après aldolisation via un équilibrage des aldolates. Cette étude décrit également l'utilisation de la réaction de rétroaldolisation dans des synthèses asymétriques d'alcools benzyliques. En effet des aldols optiquement purs (produits par aldolisation diastéréosélectives de cétones issues du pool chiral avec le benzaldéhyde), placés dans des conditions où la réaction de rétroaldolisation est permise, sont susceptibles de donner un équivalent synthétique du benzaldéhyde (dont une face est masquée) pouvant réagir avec un agent nucléophile. Ainsi la réaction d'organométalliques sur un aldol dérivé de la dihydrocarvone permet d'accéder aux alcools benzyliques de configuration R majoritaire avec des excès énantiomériques significatifs.