Thèse soutenue

Francis Garnier, une vie (1839-1873) : du Furan au Pont de papier

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Auteur / Autrice : Patricia Petit-Brulfert
Direction : Jean Sagnes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Perpignan

Résumé

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Personnage atypique de son milieu, F. Garnier nait en 1839 à St-Etienne dans une famille catholique et légitimiste. Rien ne le prédestine alors à devenir officier de marine républicain et voltairien, sinon un esprit farouchement indépendant et frondeur très tôt affirme. Diplômé de l'école navale en 1858, il est très vite arrache a sa famille avec laquelle il entretient des rapports passionnels. Enrôle dans les campagnes de chine et de Cochinchine, son avenir se joue dans ce 1er contact avec l’Asie. Toute son énergie tend alors à vouloir donner à la France sa place sur l'échiquier colonial et a en évincer l’Angleterre. Préfet de Cholon en 1864, appendice chinois de Saigon, il se distingue par de prodigieuses qualités d'intelligence, de travailleur, de décideur. Mais c'est surtout l'exploration du Mékong (1866-68) qui lui confère sa notoriété. Unanimement honore a son retour en France, il songe pourtant aussitôt a repartir en Asie. La guerre de 70 l'en empêche. Acteur du conflit, il tente vainement d'entrer en politique et s'insurge vivement contre la capitulation. Désormais mari et père, il s'installe à Shanghai à l'automne 1872 pour y mener à la fois des activités scientifiques et de commerce et entreprend plusieurs voyages en chine méridionale. En juillet 1873, un ordre de l'amiral-gouverneur le pousse imprudemment dans une aventure aussi soudaine que malheureuse. En acceptant de commander une expédition au Tonkin - en fait, une tentative de conquête camouflée- il signe son arrêt de mort, dévoré par ses ambitions. Un coup de folie le livre aux mains des pavillons noirs qui le décapitent le 21 xii 1873 après qu'il se soit emparé de la citadelle d'Hanoi, amorçant ainsi la conquête du Tonkin. Au cœur d'une polémique après sa mort, oublié des générations de l'après-Indochine française, il laisse cependant à la postérité quelques solides ouvrages théoriques sur le colonialisme et de passionnants récits de voyages