Théorie analytique de la pensée selon Paul Valéry
Auteur / Autrice : | Jean-Marc Guirao |
Direction : | Suzanne Larnaudie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Pau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
D'une déclaration de principe qui a pris la forme d'une gageure : tenir le verbal pour le verbal, les images pour les images, les idées pour les idées, toute une démarche de pensées s'en est suivie. Sa particularité : associer des espèces mentales à leurs groupes de substitutions, formaliser la valeur de chacune dans la conscience de la possibilité des autres, afin de rendre compte de l'immanence des mécanismes et des manoeuvres de l'esprit libéré de toutes entraves. Cette profession de foi, P. Valéry en a fait son credo, au point de penser qu'elle pouvait témoigner de l'absurdité de son ambition, qui aurait consisté à mener à son terme ce qu'il désignait par théorie analytique de la pensée. Cette entreprise n'a pu aboutir, faute de temps, et la théorie n'a pu prendre corps. L'objet de la recherche : une tentative de théorisation de toutes les fonctions psychiques, de toutes les conditions nécessaires au mode de fonctionnement de la pensée. L'héritage qu'il nous a légué sous forme de fragments se trouve être consigné dans ses ''Cahiers''. L'écheveau demandait à être dévidé ; le fil conducteur : ne considérer et ne conserver que les questions qui ont trait au fonctionnement observable de la pensée, afin de trouver les conditions, les relations, les possibilités ou impossibilités de ce qu'il désigne par le ''phénomène total' et qui se révèle être le ''tout de la conscience''. Trouver en fait, des principes et des conventions de représentation générale de ce mélange de statistique et de fonctionnel qui semble être l'apanage de la vie psychique, a donné ses orientations à la recherche valéryenne, que cette thèse a tenté de mettre en forme et de conceptualiser