La France et la force de protection des Nations unies en ex-Yougoslavie : enjeux et leçons d'une opération de maintien de la paix
Auteur / Autrice : | Thierry Tardy |
Direction : | Pascal Boniface |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Résumé
Entre 1992 et 1995, la france a joue un role majeur au sein de la force de protection des nations unies (forpronu) en ex-yougoslavie, la plus importante operation dite de ''maintien de la paix'' creee et mise en place par l'organisation des nations unies. Outre le deploiement de contingents, la france joue un role politique preponderant dans le processus menant a la creation de la forpronu de meme que par les initiatives relatives a la definition et a la mise en oeuvre de son mandat. Par cette implication, la france a souhaite repondre a plusieurs imperatifs de sa politique etrangere. En particulier, sa volonte d'occuper une place de premier plan a l'onu et au sein de l'union europeenne a determine pour une large part sa politique au sein de la forpronu. La necessite de contenir un conflit menacant la stabilite de l'ensemble du continent europeen fut aussi preponderante. Souhaitant s'affirmer le leader de l'operation mise en place par l'onu, la france a revele simultanement son aptitude a contribuer a une operation de securite collective d'envergure et les limites de ses propres capacites a influer sur le cours du conflit. En bosnie-herzegovine en particulier, l'option humanitaire, privilegiee par l'onu et par la france, fut par essence inapte a creer les conditions d'un reglement du conflit, et placa au contraire la forpronu dans une situation d'impasse que les initiatives francaises n'ont pas permis de debloquer. Refusant a la fois l'option militaire pour imposer un reglement politique au belligerants et le retrait de ses contingents, la france choisit avec continuite l'option intermediaire que constituait la forpronu. . .