Traçage isotopique naturel des transferts hydriques dans un milieu argileux de très faible porosité : les argilites de Tournemire (France)
Auteur / Autrice : | Yann Moreau Le Golvan |
Direction : | Jean-Luc Michelot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Résumé
Depuis 1988, le site experimental de l'institut de protection et de surete nucleaire situe dans un tunnel a proximite de tournemire (aveyron, france) fait l'objet d'etudes consacrees au developpement de techniques et methodes necessaires a la determination du comportement hydrique d'une formation argileuse a tres faibles teneurs en eau et a tres faibles permeabilites. Les outils de la geochimie isotopique ont ete employes pour tenter de definir les et modalites de transferts de fluide. Apres avoir developpe ou ameliore les techniques de prelevements, les teneurs en isotopes stables (oxygene-18, deuterium, carbone-13) et radioactifs (tritium, carbone-14, chlore-36) des phases fluides (eau interstitielle et eau des fractures) des phases solides (calcites de remplissage des fractures) ont permis de distinguer differentes origines et differents comportements de l'eau dans le massif. Le phenomene responsable de la repartition des teneurs en isotopes stables dans les eaux interstitielles pourrait etre principalement un melange diffusif entre l'eau des aquiferes karstiques qui encadrent la formation argileuse et l'eau de celle-ci. Dans cette hypothese, le temps necessaire pour etablir le profil de repartition devrait etre superieur a 5 millions d'annees. Le role des fractures semble complexe, avec a la fois des indices de paleotransferts locaux matrice - fractures, et des indices de transferts a partir des aquiferes karstiques qui encadrent la formation.