Aux origines du syndicalisme d'union patronale : andré lebon et la fédération des industriels et des commercants francais, de la création en 1903 a la première guerre. mondiale
Auteur / Autrice : | Joël Dubos |
Direction : | Gilles Le Béguec |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
A la fois biographie, etude sur le temps long, et monographie, le sujet, qui aborde un champ triplement meconnu, a ete defini autour des convergences qui entrainent la creation au debut du siecle d'une nouvelle organisation patronale. Andre lebon, son president, fait de brillantes etudes a l'ecole libre des sciences politiques ou il enseigne rapidement, devient chef de cabinet du president du senat et se fait elire depute de parthenay en 1893. Ministre du commerce dans le cabinet ribot en 1895, il se lie aux milieux d'affaires. Charge des colonies par meline, il envoie lyautey a madagascar ; mais, responsable de la surveillance d'alfred dreyfus, il prend des mesures denoncees dans une violente campagne. Battu en 1898 et en 1902, marginalise par la recomposition partisane, il se lance dans les affaires. Administrateur du credit foncier, il est porte a la presidence des messageries maritimes en 1902 et entame une longue carriere dans les affaires internationales. Fondateur du comite central des armateurs et de la f. I. C. F. , il devient l'un des principaux leaders patronaux. Marque par le cadre legal herite de la revolution, le mouvement des employeurs beneficie pendant tout le xixe siecle d'une grande tolerance des pouvoirs publics. Cependant, la multiplication des experiences (chambres de commerce, comites regionaux, unions de chambres syndicales, formations protectionnistes et libre-echangistes) ne se traduit par aucune integration generale. La reference a l'experience allemande, la concurrence internationale, la politique du cabinet waldeck-rousseau et la poussee ouvriere amenent cependant les patrons a constituer au tournant du siecle des federations par branches et une instance de coordination. Lancee en 1903 pour relier les divers constituants patronaux, la f. I. C. F. Dispose d'une puissante organisation. La prosopographie de ses dirigeants revele qu'elle a en grande partie atteint son objectif de rassemblement. Refusant le debat sur le protectionnisme, soucieux de developper les exportations, favorables a l'apaisement social sans entraver la capacite concurrentielle des entreprises, desireux de contrer le rival allemand, ils constituent un patronat eclaire. Leur action en vient rapidement a se concentrer sur l'analyse du travail parlementaire, ce qui fait de la federation une instance a vocation diversifiee : soutien a l'economie, coordination syndicale et