L'image de la femme chez maryse conde et henri lopes
Auteur / Autrice : | Marie-Antoinette André |
Direction : | Claude de Grève |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette recherche propose une exploration de l'image de la femme, theme qui suscite interets et polemiques, dans la realite comme dans la fiction. La jeune litterature afro-antillaise manifeste, elle aussi, ses points de vue sur la question. Elle vehicule des portraits de femmes qui traduisent des comportements sociaux. Si les images de femmes se dissocient peu des grands evenements qui ont marque leur espace culturel, c'est peut-etre parce que l'ecriture litteraire dont elles se reclament se fait l'echo de preoccupations capables de constituer une veritable histoire intellectuelle. A travers prejuges et mirages, la femme est dessinee dans la complexite de ses rapports aux autres, et plus particulierement aux hommes et aux traditions qui ne souffrent pas d'evolution. Qu'elles soient filles, epouses ou celibataires, les oeuvres de maryse conde (moi, tituba, sorciere noire de salem) et de henri lopes (la nouvelle romance) les livrent selon leurs actions, les lieux qu'elles frequentent, leur statut social, leurs modes de pensee, les valeurs de leurs societes respectives. Toujours debout, malgre les peripeties de leur existence, souvent cachees par l'ombre des traditions ou enfermees dans un silence strategique, ces femmes evoluent tantot en se soumettant aux effets de leur choix, tantot en revendiquant une emancipation urgente. Par dessus tout, ces images de femmes aux prises avec leurs passions et leurs errances sont le miroir de societes en devenir, malgre les nombreuses reticences qu'elles semblent manifester. Elles se donnent a voir comme des lieux de rencontres qui tendent a favoriser la remise en cause du sentiment de soi, le dialogue et la reflexion.