La notion de déviance dans la philosophie de Michel Foucault
Auteur / Autrice : | Chérif Abdourahmane Aidara |
Direction : | Pierrette Poncela |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Résumé
Au lieu de se réduire a un domaine, l'œuvre de Michel Foucault s'achemine a la croisée de diverses disciplines. Dans notre perspective, nous ne proposons pas une nouvelle étude d'histoire sur la pensée de Foucault. Nous souhaitons à propos de ce que nous considérons comme un questionnement sur la déviance faire surgir une méditation qui pourrait être thématisée de la façon suivante : dans quelle mesure un questionnement sur la déviance peut-il être accompagné par l'œuvre de Foucault, si nous considérons ce lien constant dans ses recherches entre l'écart à la norme d'une part, la société et la politique d'autre part. La vraie question reste à savoir s'il peut exister une société dans laquelle le pouvoir n'ait pas besoin de déviances, d'illégalismes. Est-ce que la machinerie pénale, comme le notait Foucault, n'a pas pour fonction, plutôt que de viser à l'extinction des déviances, de viser au contraire à leur contrôle, à leur maintien dans un certain état d'équilibre qui serait économiquement utile et politiquement fécond ? Pour répondre à cette question nous avons envisagé le rapport entre le sujet et les jeux de vérité a partir soit des pratiques coercitives comme dans le cas de la psychiatrie et du système pénitentiaire, soit à travers les pratiques de soi qui selon Foucault représente un phénomène assez important dans nos sociétés depuis l'époque gréco-romaine, même s'il n'a pas été très étudie. Pouvoir, vérité et sujet déviant, voilà donc les trois axes à partir desquels nous avons interrogé l'œuvre de Foucault avant de déterminer l'impact exacte de celle-ci dans l'épistémologie juridico- pénale.