Thèse soutenue

Milieux humides pré- et protohistoriques dans le bassin parisien : l'étude des diaspores
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Auteur / Autrice : Marie-France Dietsch
Direction : Catherine Perlès
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

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Résumé

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Dans les sites archeologiques, il est souvent difficile de distinguer, parmi les graines et fruits sauvages comestibles disponibles, ceux que l'homme a effectivement consommes. Ce travail propose une grille de lecture permettant de le faire dans un environnement donne. Les diaspores etudiees proviennent d'anciens chenaux de la seine et de l'oise sur les rives desquels se trouvent des habitats du neolithique moyen a paris-bercy, du neolithique recent a la croix-saint-ouen, des ages des metaux a champagne-sur-oise. La representation conjointe de milieux proches des chenaux (milieu aquatique, greves alluviales, roseliere, ripisylve, prairies humides) et de milieux plus eloignes (prairies maigres seches, champs cultives, forets et leurs lisieres) implique soit que les diaspores sont tombees directement dans les chenaux, soit qu'elles y ont ete transportees. Contrairement aux couches d'habitats, notamment lacustres, dans lesquelles les diaspores d'origine anthropique sont majoritaires, les chenaux sont un contexte davantage favorable aux diaspores deposees naturellement. Neanmoins, les chenaux etudies livrent, en plus des diaspores, des vestiges temoignant de leur utilisation comme depotoirs. Pour differencier les diaspores d'origine anthropique de celles deposees par des agents naturels (vent, eau, animaux), plusieurs criteres, a savoir l'ecologie des taxons, la representation relative, le mode de fossilisation, le taux de fragmentation et la distribution spatiale de leurs diaspores, sont proposes et leur pouvoir discriminant discute. L'application de tous ces criteres aux assemblages etudies revele que seuls quelques fruits sauvages etaient regulierement et/ou massivement consommes. La plupart sont ceux que livrent souvent les sites neolithiques europeens, quelques-uns semblent propres au bassin parisien. La diminution de la proportion de fruits cueillis au fil du temps resulte soit d'un declin de la cueillette, soit d'une moindre utilisation des chenaux comme depotoirs.