Le temps chez saussure
Auteur / Autrice : | Yong-Ho Choi |
Direction : | Michel Arrivé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Pour resumer notre these, nous voulons repondre a ces trois questions : i) pourquoi poser le probleme du temps chez saussure?;ii) comment l'aborder?;iii) quelles consequences en tirer? 1. On critique souvent la linguistique saussurienne en disant qu'elle est a la fois anhistorique et antipragmatique. Ceci revient a dire qu'elle est basee sur un modele atemporel. Poser le probleme du temps chez saussure, c'est d'abord faire face a cette critique. Or, le probleme du temps a ete laisse de cote quand on a essaye de reconstruire les idees de saussure. Voila pourquoi on doit poser le probleme du temps chez saussure. 2. Des que ce probleme se pose, nous nous heurtons a des difficultes. Il va sans dire que saussure n'a pas pose le probleme du temps en tant que tel. Ceci ne veut pas dire qu'il s'en est debarrasse completement. La question de quoi a propos du temps etant ecartee de notre etude, nous nous sommes pose la question de savoir ou et comment saussure rencontre le probleme du temps. Cette question d'ou et de comment nous a devoile la familiarite avec laquelle saussure rencontre le probleme du temps. Pour eclairer la facon dont cette rencontre se fait, nous avons emprunte la voie phenomenologique. 3. Pour notre etude, nous avons choisi les quatre textes de saussure : le cours de linguistique generale; les recherches sur la legende germanique; les recherches sur les anagrammes; le cours de versification francaise. Ces quatre textes sont des etudes sur les actes semiologiques de parler, de raconter et de versifier. De nos etudes ainsi circonscrites, nous avons tire la conclusion suivante : les actes semiologiques de parler, de raconter et de versifier sont profondemment lies au mouvement phenemenologique du temps. En posant le probleme du temps, nous avons ainsi ouvert une nouvelle dimension de la semiologie saussurienne, a savoir une dimension genetique.