Le rôle du style cognitif dans la suggestibilité hypnotique : l'influence des capacités d'imagerie et d'absorption sur les réponses à trois suggestions d'hallucination positive
Auteur / Autrice : | Élisabeth Grebot |
Direction : | Jean-Michel Petot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail doctoral est consacré à l'étude des relations entre certaines sous-capacités d'imagerie et certaines dimensions de la suggestibilité hypnotique. Dans le champ de l'imagerie, nous avons validé le questionnaire de style cognitif de Paivio (individual differences questionnaire), le questionnaire de contrôle et de vivacité de l'image de Switras (survey of mental imagery) et un questionnaire expérimental d'imagerie soutenue. Le contrôle, la vivacité et l'imagerie soutenue sont évalués dans quatre modalités : visuelle, auditive, somesthesique et kinesthésique. Lors d'une session individuelle, nous avons administré a 81 sujets trois suggestions d'hallucination selon un ordre randomisé : une suggestion d'hallucination visuelle, une suggestion d'hallucination musicale et une suggestion d'hallucination somesthesique. Trois dimensions de la suggestion sont estimées : la suggestibilité idéationnelle, la suggestibilité motrice et la suggestibilité subjective involontaire. Pour chaque suggestion, la perte de contrôle idéationnel joue un rôle moteur dans la production d'une réponse motrice involontaire aux suggestions c'est-à-dire dans la perte de contrôle moteur. Cette relation confirme la théorie néo-dissociative de la suggestibilité hypnotique et infirme la théorie idéomotrice. Entre l'imagerie et la suggestibilité, nos résultats montrent deux relations modales : premièrement, entre la vivacité et la suggestibilité idéationnelle et deuxièmement, entre la capacité d'imagerie soutenue et la suggestibilité involontaire subjective. La conception analytique de l'imagerie est confirmée puisque la vivacité et l'imagerie soutenue entretiennent des relations différentes avec les trois dimensions de la suggestibilité. De plus, la différenciation des sous-capacités d'imagerie comme la vivacité et l'imagerie soutenue semble être susceptible d'expliquer les résultats contradictoires obtenus dans la plupart des recherches.