Thèse soutenue

Racisme et nationalisme dans le roman populaire francais sous la iiie republique (1870-1940)

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Auteur / Autrice : Jean-Marc Proust
Direction : Claude de Grève
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 10

Résumé

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''ne'' avec les mysteres de paris en 1842, le roman populaire connait rapidement un succes considerable - son apogee se situant sous la iiie republique. Or, les romans populaires sont parfois le reflet d'une ideologie aux accents fortement racistes et nationalistes. Les attitudes des personnages (boire et manger, rapports a l'amour et a la famille, au travail, a l'argent, a la religion. . . ) sont revelatrices et opposent irreductiblement les ''bons'' - ce sont en general des francais - aux ''mauvais'' - pour la plupart des etrangers. Une logique d'affrontement se met rapidement en place. L'obsession du complot temoigne d'un nationalisme ferme, replie sur lui-meme. L'agressivite qui emane de textes souvent belliqueux est avant tout l'expression d'un ''deuil'', celui de l'alsace et de la lorraine, perdues en 1870. Cela donne meme lieu a une veine bien particuliere du roman populaire: le roman revanchard. L'exaltation du colonialisme est egalement de nature inquiete et frileuse. Dans ces romans, la france jalouse l'angleterre meme si l'esprit cocardier des auteurs les amene a y afficher des valeurs republicaines typiquement francaises. De ces attitudes et confrontations decoule une typologie de peuples - on dit alors: ''races'' - fortement liee aux alliances diplomatiques de l'epoque. Le russe est un ami lorsque l'italien s'allie a l'allemand. Les notions de race, d'exotisme ou la figure du ''sauvage'' montrent combien les romanciers populaires ont use des prejuges de l'epoque pour les restituer sous forme de stereotypes. Leurs oeuvres s'inscrivent ainsi dans une forme de propagande insidieuse au service d'idees racistes et nationalistes.