Thèse soutenue

Marché unique, union monétaire européenne et théorie économique : une reconsidération critique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Juan Rodriguez-Calaza
Direction : Gilbert Abraham-Frois
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

La finalite de cette these n'est pas de remettre en cause le projet de monnaie unique, mais de prevenir sur les risques que courront un certain nombre de pays (ou de regions) europeens, tout specialement ceux de la peripherie, dans le cadre de l'u. E. M. Ainsi, le rapport emerson (1990) constitue souvent la cible de nos critiques. En effet, etant donne que l'u. E. M. Ne permet pas de remedier a une insuffisance de la competitivite par une variation du taux de change, alors la mobilite de la main-d'oeuvre ou la flexibilite des salaires et des prix doivent remplacer la devaluation. Cependant, la mobilite des facteurs de production n'a pas qu'un caractere vertueux. L'insuffisance en biens collectifs dans les regions en retard, face aux economies externes tirees des avantages d'infrastructure et d'agglomeration des regions developpees, favorise la mobilite des facteurs au profit de ces dernieres et accentue les inegalites regionales. Si l'on disposait en europe - comme aux etats-unis, par exemple - de mecanismes d'ajustement exogenes pour arreter ou pallier la dynamique enclenchee par les phenomenes caracteristiques du cercle pervers, on serait alors en presence d'un moindre mal. Malheureusement, de telles conditions d'autoregulation par la mobilite des facteurs ou d'intervention exogene n'existent pas en europe. Les mutations industrielles et la substitution structurelle du progres technique et du travail qualifie au travail non qualifie creent deja en europe de graves problemes de chomage qui s'accentueront en situation de monnaie unique.