Auteur / Autrice : | Thierry Sessin |
Direction : | Michel Aglietta |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Résumé
Le mouvement de liberalisation financiere en europe, cense effacer les specificites des structures nationales de financement et reduire les imperfections du marche du credit, se traduit par l'emergence de nouvelles sources d'interdependance entre tous les acteurs du credit. Celles-ci aboutissent d'une part, a faire des banques des organisations autonomes, et d'autre part, a ouvrir un nouvel espace d'intervention pour le superviseur. Ce nouvel espace d'intervention se situe entre l'organisation interne des banques et les interrelations globales de la finance. La variable assurant l'interface entre les deux niveaux est la confiance, qui repose sur l'organisation interne des banques et sur l'engagement que ce dispositif assure en meme temps l'efficacite et la securite financiere. L'organisation de la confiance depend du conflit d'interet qui oppose les acteurs de la banque, et de l'opposition entre deux contraintes principales : la contrainte d'exploitation et la contrainte capitalistique des banques. De ce point de vue, la liberalisation financiere permet aux banques de centraliser les cash-flows pour se donner des marges d'action supplementaires. En europe, ce mouvement s'illustre par le mouvement de consolidation, de diversification et de conglomeration. Ces strategies sont destinees a generer davantage de fonds liquides dans l'objectif d'apaiser la contradiction entre les contraintes opposees. En meme temps, ces strategies tendent a renforcer les interdependances entre les risques, necessitant un changement de doctrine de supervision : le controle du controle interne des banques, la consolidation prudentielle des conglomerats, la coercition graduee des dirigeants de banques, l'affranchissement du "too big to fail" et l'organisation de la cooperation sous l'egide de la banque centrale europeenne.