Auteur / Autrice : | Fayçal Najab |
Direction : | Alain Blanchet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les recherches exposees dans ce travail concernent les effets du bilinguisme sur les structures et les fonctionnements cognitifs des sujets, ainsi que l'alternance des langues lors de la communication bilingue. L'hypothèse d'une spécificité d'enregistrement, en mémoire, des représentations sémantiques liées aux lexiques de chacune des langues, est développée. Le modèle proposé met l'accent sur l'existence d'un niveau d'enregistrement spécifique des informations sémantiques selon la langue qui a servi à leur acquisition. Une technique d'association verbale inter-langue montre que les sujets produisent davantage d'associations intra-langues qu'inter-langues. Une tâche de dénomination verbale de dessins culturellement codés montre que les sujets choisissent plutôt de dénommer ces dessins dans la langue congruente avec les indices culturels présents dans ces dessins, indiquant que ces indices activent préférentiellement des ensembles de représentations sémantiques spécifiques aux langues. L'analyse de situations de communication spécifiées (entretien et conversation de groupe) montre qu'il y a bien une langue de base (langue sélectionnée) qui influence la conception du message et son expression. Le choix de cette langue de base - manifestée par le choix du verbe - ainsi que le changement de langue, dépendent des intentions (informative et communicative) du locuteur, du contexte pragmatique, des processus de négociation du sens, et des enjeux implicites ou explicites. Dans ce cadre, le changement de langue joue un rôle métacommunicationnel.