Role pathogene de enterococcus faecalis dans les infections intra-abdominales
Auteur / Autrice : | Philippe Montravers |
Direction : | Claude Carbon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences médicales |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
Le pouvoir pathogene de enterococcus faecalis au cours des infections intraabdominales et la necessite de son traitement restent des sujets controverses. Le but de ce travail a ete de preciser le role pathogene de e. Faecalis en utilisant a un modele de peritonite experimentale plurimicrobienne realisee par implantation d'inocula calibres de escherichia coli, bacteroides fragilis et e. Faecalis. Dans une infection plurimicrobienne, l'administration de concentrations croissantes d'e. Faecalis se traduit par une aggravation de la maladie et une augmentation de la frequence des bacteriemies et des concentrations peritoneales des autres germes. La presence de e. Faecalis est associee a une augmentation de la reponse inflammatoire et des modifications de la bactericidie intracellulaire des autres germes. L'eradication de e. Faecalis n'est pas possible par un traitement antibiotique classique. Les traitements antibiotiques ne prenant pas en compte les enterocoques ne provoquent pas d'aggravation clinique, microbiologique ou inflammatoire de la peritonite. Les enterocoques joueraient donc un role aggravant du stade initial de l'infection mais leur traitement ne serait pas indispensable. L'effet des facteurs de virulence des enterocoques a ete evalue. Le pouvoir pathogene de souches isogeniques d'e. Faecalis porteuses de trois facteurs de virulence (hemolysine, facteur aggregant, gelatinase) a ete evalue chez la souris et chez le rat. Les resultats obtenus lors de l'infection chez la souris ne sont pas superposables aux resultats obtenus chez le rat. Une augmentation de la reaction inflammatoire est observee avec certaines souches chez le rat. De meme, la conjonction de plusieurs facteurs de virulence dans une meme souche n'est pas synonyme d'augmentation du pouvoir pathogene. Les facteurs de virulence bien qu'aggravant la maladie n'expliquent pas a eux seuls le pouvoir pathogene des enterocoques.