Du spatium chez platon et chez kant au dehors post-phenomenologique. Lecture a partir du feminin comme scheme dans la philosophie francaise contemporaine
Auteur / Autrice : | Louise Burchill |
Direction : | Julia Kristeva |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette these prend son depart de l'argument que la categorie du feminin dans la philosophie francaise contemporaine fonctionne comme un scheme aux fins d'une interpretation renouvelee de la spatio-temporalisation originaire d'ou procede, moyennant l'occultation de cette origine meme, ce qui se nomme depuis kant, nietzsche et heidegger, la metaphysique. Nous soutenons que, bien que le scheme du feminin soit constamment rapporte, dans le droit fil de l'interpretation heideggerienne du schematisme kantien, a une temporalisation originaire, ce scheme ne cesse de faire signe, a l'encontre des intentions de la philosophie contemporaine elle-meme, vers une ''spatialite 'originaire'. . . Ou pre-originaire''. Partant, nous procedons a l'exploration de la problematique de la (spatio-)temporalisation dans les textes contemporains et aux analyses de deux textes qui sont, dans ce contexte, fondamentaux, a savoir le timee de platon (passage sur la chora) et la critique de la raison pure (chapitre sur le schematisme). Nos deux premieres parties mettent en evidence la tentative de platon et de kant de penser, sous le nom d'espace, une dimension d'ouverture pre-ontologique, etrangere aux determinations tenant au temps. Ainsi, la chora est comprise comme spatium irreductible a l'unite generique des idees, pendant que notre lecture du schematisme kantien montre, contre l'interpretation heideggerienne - determinante pour la philosophie francaise contemporaine -, que seul l'espace, pour kant, remplit la fonction ontologique qui incombe a l'intuition pure. Notre troisieme partie porte surtout sur le travail de derrida - en particulier sur sa repetition du schematisme transcendantal et ses interpretations successives de la chora. Nous montrons que c'est la seule et meme logique qui gouverne, d'une part, la forclusion chez derrida d'un ''dehors'' qui ne serait pas reductible au ''devenir-temps'' de la differance et, d'autre part, sa recusation finale du motif du feminin.