Role du cervelet dans les phenomenes d'apprentissage et de memoire motrice et spatiale ; plasticite des systemes neuronaux impliques dans ces mecanismes
Auteur / Autrice : | Laure Rondi-Reig |
Direction : | Jean Mariani |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Résumé
Nous avons etudie le role du cervelet et de ses afferences, la voie olivo-cerebelleuse et la voie des fibres paralleles, dans un apprentissage moteur et un apprentissage spatial a l'aide de trois modeles animaux : des rats dont les neurones olivaires et par consequent la voie olivo-cerebelleuse ont ete detruits, des souris transgeniques sur-exprimant le protooncogene bcl-2 et possedant des neurones surnumeraires et des souris dont le gene rora a ete inactive. La lesion de la voie olivo-cerebelleuse entraine des deficits de l'apprentissage moteur de la synchronisation de la marche sur un mat horizontal en rotation. Ceci montre le role essentiel de cette voie dans l'ajustement precis de la marche. La recuperation spectaculaire des capacites d'apprentissage moteur de rats eleves en milieu enrichi apres lesion de la voie olivo-cerebelleuse suggere une plasticite du systeme. Un surplus neuronal entraine un deficit d'apprentissage de la synchronisation de la marche. L'etude de l'apprentissage spatial a ete realisee avec le test de la piscine de morris. Nous avons utilise un premier protocole ou le point de depart de l'animal est fixe (faisant plutot appel a des reperes proprioceptifs) et un second ou le point de depart est aleatoire (reperes visuels necessaires). L'etude apres lesion des afferences cerebelleuses, suggere en depart non fixe, une implication du cervelet dans le guidage visuo-moteur necessaire a l'apprentissage spatial ; dans le cas d'un depart fixe, le cervelet interviendrait dans l'apprentissage proprement dit et impliquerait une cooperation de la voie olivo-cerebelleuse et des fibres paralleles. Comme pour l'apprentissage moteur, un surplus neuronal perturbe l'acquisition de l'apprentissage spatial ; ce deficit est correle avec un deficit de la plasticite synaptique au niveau de l'hippocampe. Ces animaux presentant egalement une diminution de l'anxiete et de la neophobie, les troubles cognitifs observes ne peuvent etre attribues a une emotivite exacerbee.