Influence de la nature des parois cellulaires sur la dégradation bactérienne chez deux chlorophycées (Chlorella vulgaris et Chlorella emersonii)
Auteur / Autrice : | Latifa Afi |
Direction : | Maurice L. Claisse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie cellulaire |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La TLS est une paroi externe très fine, d'organisation trilamellaire, rencontrée chez certaines microalgues vertes. Cette TLS, formée de macromolécules très résistances aux attaques chimiques et enzymatiques, est connue pour son rôle important en géochimie. Nous avons étudié deux Chlorophycées possédant une composition différente des parois : Chlorella emersonii (TLS+) et Chlorella vulgaris (TLS-) ; l'objectif principal était de savoir si la TLS est capable de protéger les constituants algaires, lors de la fossilisation, contre les attaques bactériennes. Dans une première partie, nous avons comparé certaines caractéristiques physiologiques algaires (biomasse, teneur en chlorophylle, activités photosynthétique et respiratoire) et leurs variations en fonction de l'intensité lumineuse. L'effet de la température et d'inhibiteurs (KCN et SHAM) de la respiration ont été également testés sur ces algues. Dans une seconde partie, nous avons mené des expériences d'incubations, à l'obscurité, avec deux bactéries (Pseudomonas oleovorans et Flavobacterium aquatile). Avant l'incubation les algues ont subit un choc thermique. Les observations par MET ont montré qu'il n'y a pas de rupture des parois et qu'après incubations les bactéries ne sont ni attachées ni à l'intérieur des algues. Les altérations induites par les bactéries dans l'abondance et/ou la distribution des constituants algaires (hydrocarbures, acides gras, TAG, et chlorophylles) ont été déterminées après 1 et 4 mois. L'examen des contrôles a montré une forte dégradation (non-bacterienne) dans les constituants algaires qui semble s'accentuer en présence des bactéries. L'ensemble des résultats a montré qu'il n'y a pas de différence dans l'ampleur des dégradations entre les deux algues. La présence de TLS ne semble pas protéger le contenu cellulaire de C. Emersonii. Par ailleurs, l'observation de dégradations intenses en absence de bactéries, montrant la grande ampleur des processus d'autodégradation, pourrait avoir des implications géochimiques importantes.