Thèse soutenue

Le consentement dans la pratique médicale en France : aspects philosophiques, juridiques, sociologiques et médicaux

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Auteur / Autrice : Manuel Wolf
Direction : Christian Hervé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ethique médicale et biologie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 5
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'éthique médicale et de santé publique (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Jacques Kress, Georges Gbikpi-Bénissan
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Hœrni

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le consentement éclairé, dans la pratique médicale de soins ou de recherche, est un concept éthique qui semble adopté, en France, par une majorité de médecins. Pourtant, ce concept fait toujours l’objet de débats concernant ses difficultés d’applications dans des domaines médicaux précis, tels la réanimation ou la psychiatrie. D’autre part, la force du consentement reste très modeste lorsqu’il est confronté aux soubresauts de l’histoire humaine. Le risque est alors grand pour les patients d’être transformés en vassaux, voir en cobayes au hasard des dictatures. La recherche de réponses à ces différents problèmes nécessite en premier lieu une analyse pluridisciplinaire du concept de consentement. Nous proposons dans ce mémoire quatre approches distinctes. La première est une étude de grands principes philosophiques – bienfaisance, utilitarisme, autonomie – qui ont abouti à l’émergence du consentement dans la pratique médicale. La seconde est une analyse critique des différents textes légaux régentant, en France, l’usage du consentement en médecine. La troisième s’appuie sur les publications d’auteurs anglo-saxons offrant une vision sociologique de la relation médecin-malade, au sein de laquelle prend place le consentement. LA dernière est une description précise des limites atteintes par la notion de consentement éclairé dans deux spécialités médicales : la psychiatrie et la médecine d’urgence. Or ces quatre approches, tout en offrant une description précise du concept éthique de consentement, ne permettent pas de répondre aux questions plus haut. Nous émettons l’hypothèse suivant laquelle la solution de ces différents problèmes passe par l’intégration du consentement éclairé dans un concept plus vaste : celui des droits de l’homme.