Le raisonnement par analogie : projection d'un schéma et/ou raisonnement à partir de cas ?
Auteur / Autrice : | André Didierjean |
Direction : | Evelyne Marmèche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Quels sont les processus mis enjeu par des sujets analysant des exemples, processus qui permettent par la suite de résoudre de nouveaux problèmes plus ou moins isomorphes ? Les travaux sur le raisonnement par analogie sont centres sur le lien entre analogie et généralisation des connaissances. Selon cette optique, les sujets peuvent réutiliser un exemple à la condition qu'ils aient préalablement élaboré une structure abstraite de connaissance. L'une des principales difficultés rencontrées par ces modélisations tient au rôle avéré des traits de surface que partagent source et cible. De nombreuses recherches montrent en effet que l'analogie est facilitée si la source et la cible partagent des éléments contextuels. Les traits de surface jouent un rôle sur l'évocation de la source, mais également sur son adaptation sur la cible. Une hypothèse avancée récemment par certains auteurs pour concilier le rôle conjoint des traits de surface et des activités de schématisation sur le transfert, consiste à supposer que les sujets peuvent élaborer un schéma de niveau intermédiaire, alliant des variables et des traits de surface. Les travaux expérimentaux proposes dans notre thèse visent à confronter cette hypothèse a une hypothèse alternative selon laquelle il y aurait non un, mais plusieurs, processus de raisonnement par analogie. Les sujets pourraient alors élaborer une représentation abstraite de l'exemple et en stocker des parties spécifiques. Face à un problème à résoudre les sujets pourraient évoquer le schéma, le cas spécifique ou les deux structures de connaissance. Six expériences sont présentées, dans le domaine du jeu d'échecs et du calcul algébrique, qui apportent des éléments en faveur de la deuxième hypothèse, à savoir la coexistence chez les sujets de deux processus différents de raisonnement par analogie. En discussion est abordée, à titre prospectif, la question du degré de conscience associe à l'élaboration et l'utilisation des différentes connaissances.