Thèse soutenue

Les fleurs mystiques de Babylone : sur le style de la religion post-moderne
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Pierre Le Quéau
Direction : Michel Maffesoli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 5

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Ce travail se propose de réunir les éléments de compréhension de l'expérience qui conduit le citadin moderne occidental à se convertir au bouddhisme. Il est clair, en effet, que les communautés bouddhistes tendent aujourd'hui à se multiplier dans nos cites, or la thèse que je défends est que ces fleurs mystiques, comme E. Renan les aurait appelées, se développent sur le terreau d'une expérience douloureuse de la ville, figure paroxystique de la modernité. La première partie de ce travail est entièrement consacrée à la définition des conditions de possibilité de cette démarche compréhensive. Elle consiste donc en un développement autour de la notion d'expérience vécue : sa place dans l'histoire des idées et ses conséquences tant méthodologiques qu'épistémologiques. Elle se poursuit par la description de cette expérience et si l'on devait tenter de la caractériser schématiquement, on pourrait dire qu'elle a tous les traits de la mélancolie, entendue ici comme un pathos de l'incomplétude. La seconde partie décrit l'expérience qui se réalise au sein des cultes et les moyens qui émettent au fidèle de soigner sa mélancolie en effectuant un retour metanoiaque vers ce qu'il conçoit comme le principe de toute chose. Les deux supports de cette repentance sont la méditation et le récit de soi. Mais le cadre dans lequel ces deux opérations symboliques ont lieu n'est pas indiffèrent : la structure interne du groupe correspond à celle du récit. C'est parce que le groupe prolonge et amplifie le récit individuel qu'il lui confère une véritable efficacité symbolique du point de vue de l'intégration du sujet : à lui-même, a une collectivité et a une totalité cosmologique.