Thèse soutenue

Les représentations psychiques du temps au féminin

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Auteur / Autrice : Marie-Noëlle Breucker
Direction : Catherine Chabert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 5

Résumé

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A propos de la temporalité, sont abordées la genèse du sentiment du temps, la notion de représentation du temps et la question de l'atemporalité inconsciente et de l'après-coup. La représentation du temps apparait comme essentiellement paradoxale, opposant l'irréversibilité du temps qui passe et sa négation dans l'inconscient. La question de la féminité est traitée à partir du postulat freudien de la bisexualité psychique et aboutit à une proposition de définition du masculin et du féminin. Les relations du conte et de la temporalité sont ensuite envisagées, ainsi que ses différentes interprétations. Le temps de la cure - ou de la psychothérapie-est considéré comme un cadre privilégié pour l'étude de la temporalité. Il est postule qu'il constituerait un point d'articulation spécifique des trois ''ekstases'' de la temporalité et que, chez la femme, ce vécu du temps de la cure serait coloré par l'aspect paradoxal du temps du corps féminin. La méthodologie de la recherche s'effectue selon une approche transversale temporelle de quatre cas de psychothérapie, et une étude de cas d'une cure psychanalytique. La synthèse générale reprend les hypothèses de travail et contient une analyse critique des instruments méthodologiques. Les résultats obtenus consistent en la découverte d'un affect temporel au féminin présent, la plainte, en la confirmation de l'importance de l'instauration d'un troisième temps (le temps cyclique) à la puberté, ce qui constitue l'inéluctable après-coup de la féminité, ainsi qu'en la proposition de définition des positions d'attentes caractéristiques de la féminité. Le vécu temporel du cadre de la cure est défini, chez la femme, selon un infléchissement rythmique et sexuel. L'aspect paradoxal des représentations du temps chez la femme est confirmé et amplifié par sa dimension conflictuelle.