La reconversion des zones portuaires dans les centres-villes nord-americains de 1950 à nos jours vers une redéfinition de la ville moderne
Auteur / Autrice : | Laurent Vermeersch |
Direction : | Paul Claval |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La reconversion des fronts d'eau au cœur des cites maritimes a été un sujet largement débattu dans la géographie urbaine de ces dernières décennies. Les activités portuaires se délocalisant en banlieue, les anciens quais ont en effet été réintègres dans la ville, un phénomène qui a débute en Amérique du nord. Cette reconversion des fronts d'eau a donne lieu a de nombreux conflits entre les intérêts publics et prives. Toutefois, un partenariat a tente d'assurer un équilibre entre les deux tendances. Or, un partenariat souvent déséquilibre, et des politiques fédérales défavorables aux centres-villes en continuel déclin, ont privilégie l'édification sur les fronts d'eau d'un ghetto dore, inhibant le contact ville/eau qu'il s'agissait justement de retrouver. Toutefois, des schémas plus récents, intégrant la volonté des habitants et insistant sur la remaritimisation des sites, redéfinissent actuellement la reconversion des anciens quais. Or, il semble qu'au delà de ce contexte économique et juridique propre aux fronts d'eau, leur reconversion révèle une évolution plus profonde dans la façon d'envisager la ville. Si, dans les années 50, la signification historique des quais a été enfouie sous des kilomètres d'autoroutes alors édifiées sur les sites, elle n'a pas cesse depuis d'être remise en valeur : - d'une part, la centralité historique du port primitif a été soulignée dans les années 70 et 80 par la création d'un nouveau centre-ville sur les quais. - d'autre part, les années 80-90 ont tendance a souligner le caractère marginal du front d'eau en tant qu'espace marque par la maritimite. Cette évolution est a replacer dans la redécouverte plus globale de la structure traditionnelle de la cite, celle-là même qui était rejetée par les préceptes modernes. Si le fonctionnalisme et le refus de l'histoire ont longtemps guide l'aménagement urbain, la collectivité projette désormais de nouvelles valeurs sur la ville, le redéveloppement des fronts d'eau n'étant qu'un des témoins de cette évolution.