Le culte de Dionysos en Syrie romaine du Ier au IVeme siècle après J. -C
Auteur / Autrice : | Viviane Chouery |
Direction : | Robert Turcan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences des religions |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
Le culte de Dionysos a été introduit en Syrie dès la conquête d’Alexandre le Grand (333 avant J. -C. ), et sa large diffusion dans la région à l'époque hellénistique, était due à ses successeurs, les ptolémées et les séleucides. L'image du dieu conquérant et civilisateur a favorisé la survie de son culte à l'époque romaine, où il a connu un succès sans précèdent. Aux deux premiers siècles après J. -C. , Dionysos a été adoré en Syrie, et particulièrement à Palmyre, comme dieu des morts. Pendant près de quatre siècles, les syriens ont illustré les épisodes du cycle dionysiaque sur divers monuments: monnaies, mosaïques, reliefs, sarcophages et même sur les reliefs architecturaux des édifices publics et religieux, avec des schèmes iconographiques gréco-romains, et parfois locaux. Le grand nombre des représentations bacchiques recensées dans notre corpus montre la popularité de ces thèmes, l'importante place qu'a occupée Dionysos dans le panthéon syrien entre le Ier et le IVème siècle ap. J. -C. , et la survivance de son culte jusqu'à la fin du paganisme. La popularité de Dionysos en Syrie romaine s'explique aussi par le phénomène du syncrétisme religieux qui a eu lieu aux deux premiers siècles après J. -C. , et qui a favorisé son assimilation avec un nombre de dieux indigènes, dieux de la végétation et du renouveau, qui meurent et qui renaissent périodiquement. Dieu mystique, dieu de la vigne et du vin, dispensateur de joie et des plaisirs, dieu du banquet, du théâtre et des spectacles, Bacchus a suscité chez les syriens une grande ferveur religieuse. Enfin, nombreuses sont les sources littéraires qui attestent du culte de Dionysos dans les traditions des villes de la Syrie romaine.