L'implantation de l'Eglise catholique dans la société coréenne, 1886-1906
Auteur / Autrice : | Dong-Ha Chang |
Direction : | Jean-Marie Mayeur |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études indiennes et extrême-orientales |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
Le but de notre étude est de comprendre l'histoire de l'Église catholique de Corée dans la société coréenne de 1886 à 1906. Depuis l'établissement de l'Église catholique de Corée en 1784, le gouvernement coréen persécutait ouvertement les chrétiens. Mais, après l'ouverture aux pays occidentaux, les églises sont protégées par les puissances occidentales qui ont réprimés le gouvernement coréen. C'est pourquoi les problèmes concernant la mission catholique en Corée ont donc entrainé des conflits parmi les coréens. Donc, ces problèmes exercent une grande influence sur le changement de la politique du gouvernement coréen. En général, dans la période de notre étude, la première politique de la mission des missionnaires français était le rétablissement des communautés catholiques qui avaient été détruites par la persécution du gouvernement coréen et l'agrandissement de la puissance du catholicisme. Dans ce but, les missionnaires français protégeaient et soutenaient les croyants existants en même temps qu'ils essayaient d'agrandir et de développer la communauté catholique. Aussi, l'intervention du gouvernement français en faveur des missionnaires français en Corée redonnait-elle des forces à la mission catholique française et aux croyants. Cette politique et les intérêts des croyants ont été confrontées à la force des réactions et des résistances des fonctionnaires, des autorités locales, des non-catholiques. Cette résistance à la mission catholique s'est développée en anticatholicisme dans quelques régions à partir de 1899. Les missionnaires catholiques français et protestants introduisirent le système d'enseignement et la méthode des œuvres sociales dans la société coréenne, mais ils regardaient la culture et la vie sociale coréenne comme une sauvagerie ou un péché. De plus, ils imposèrent unilatéralement aux coréens leurs propos valeurs considérées comme unique et universelle. Malgré cela, la société coréenne qui recherchait des solutions nouvelles pour remplacer le confucianisme, l'économie, la hiérarchie et les valeurs de la féodalité coréenne, attachait un grand intérêt aux nouveaux idéaux du catholicisme ou du protestantisme qui représentaient en eux-mêmes la culture occidentale. Mais, la mission chrétienne de Corée ne prit pas suffisamment en compte la volonté des chrétiens ou non-chrétiens d'apprendre les systèmes et les valeurs occidentaux vraiment utiles.