Auteur / Autrice : | David Diop |
Direction : | Sylvain Menant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dans l'encyclopedie de diderot, d'alembert et jaucourt, la politique est soumise par principe a la morale. Mais a ce principe, suscite par la crainte du despotisme, se substitue souterrainement un autre, commande cette fois par le desir de faire de la politique un objet de connaissance scientifique : celui de la primaute de la loi naturelle de conservation de soi. Or, ce principe herite de hobbes et des jurisconsultes, est difficilement conciliable avec la morale. Pourtant diderot, et dans une certaine mesure jaucourt, tente de doter la conservation de soi d'une dimension altruiste afin de concilier le droit naturel et la morale. Craint-il que l'excroissance rationnelle de la politique, la science economique, ne forge une image reductrice de l'homme susceptible d'offrir au pouvoir d'autres instruments d'alienation? de fait, la fascination qu'exerce la rigueur des sciences exactes sur une "science de l'homme" telle que la science politique, aboutit a l'elaboration d'un concept schematique de la nature humaine, caracterisee par un "amour-propre" excessif, que recuse en partie la philosophie politique de l'encyclopedie. Ainsi, le discours encyclopedique, lieu propice aux systematisations, dramatise la confrontation entre la politique, la morale et la raison.