Thèse soutenue

Le paysage verlainien : lyrisme et description

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : JUNKO OKI FUKUDA
Direction : Claude Debon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 3

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

C'est souvent par l'intermediaire du paysage que verlaine presente au lecteur le ''je'' rarefie et presque absent. Or, examinant en detail le paysage verlainien, l'on s'apercoit que verlaine transgresse souvent les deux principes qui conditionnent la mimesis litteraire : developpement lineaire et transparence des signes devant les referents. Le but de notre these est de savoir comment verlaine a fait du paysage le lieu privilegie de l'expression lyrique, et d'examiner le rapport entre le ''je'' et la transgression du discours descriptif. L'analyse du paysage vague, que nous envisageons dans la premiere partie, intitulee : ''(je) insaisissable dans le paysage vague'', nous aide a degager les themes qui feront l'objet d'etudes dans les trois parties qui suivent : l'opacite du ''je'' et du paysage, l'espace a la fois vague et clos dans lequel erre le ''je'', ainsi que l'absence et la rarefaction du ''je'' et du paysage. La deuxieme partie est intitulee : ''paysage voile : vers l'annihilation de la representation''. Chez verlaine, l'opacite caracterise non seulement le paysage decrit, mais egalement le discours theatral et ironique de fetes galantes, qui revele la structure dedoublee du ''je'' du poete. Par ailleurs, l'opacite du langage verlainien, que representent des juxtapositions et des anaphores paradoxales, ainsi que la syntaxe floue et la fluidite musicale, temoignent de l'affrontement du ''je'' a l'impossibilite de la description. Le but de la troisieme partie, ''espace et temps verlainiens'', est de voir comment verlaine transgresse la linearite du discours descriptif pour rendre un espace onirique qui enferme le ''je''. Nous pouvons d'abord constater que la conscience brouillee relache la relation entre les mots et entre les phrases, pour briser la linearite du discours. Nous observerons ensuite que verlaine forme, a l'interieur du texte, recourant a la repetition, un systeme circulaire ou meme un anneau de moebius, qui, rendant floue son identite, enferment le sujet. Verlaine se sent captif meme dans une immensite, dans la mesure ou elle ne lui permet pas d'en sortir. S'il contrevient a la versification traditionnelle, c'est souvent pour former un paysage textuel qui ressemble sinistrement au paysage du desert. Dans la quatrieme partie: ''jeu de l'absence et de la presence du (je) et du paysage'', nous tentons d'elucider le statut du ''je'' dans le paysage, ainsi que la relat