Le detournement du regard. Reflexion a partir du traite de perspective (1735) de ferdinando gali bibiena et de sa proposition d'introduire la ''vue sur l'angle'' dans les scenographies a l'italienne. Origine et signification de la mise hors champ de l'infini
Auteur / Autrice : | Anne Surgers |
Direction : | Georges Banu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Théâtre |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Résumé
Etude des mecanismes de la perspective, et du code de representation utilisant la perspective, a partir de scenographies a l'italienne. Premiere partie : analyse des differents usages de la perspective et de leur raison d'etre, dans les decors a l'italienne. La similitude avec la peinture, et l'anteriorite constante des usages des peintres y sont demontrees. Deuxieme partie : etude particuliere d'un de ces mecanismes, la ''vue sur l'angle'', et traduction du traite de ferdinando galli bibiena, qui a theorise l'usage de la ''vue sur l'angle'' au theatre (1735). Troisieme partie : elle cherche les origines de la revolution, a tous les sens du terme, qu'a constitue l'adoption de la vue sur l'angle au theatre. En s'appuyant sur les conclusions de la premiere partie, la question etait de savoir si l'on trouvait la mise hors champ de l'infini et la remise en cause de la fonction premiere de la perspective dans les representations architecturales et picturales du xviie siecle. L'analyse des outils mis en oeuvre par les grands artistes dits baroques montre qu'ils se sont radicalement opposes a la confusion apparue au rinascimento sur le sens du terme infini. Opposition qui s'est traduite concretement par une double ellipse : absence de perspective a seule fin de vraisemblance, et absence de representation vraisemblable du transcendant. On trouve la l'origine de la mise hors champ de l'infini au theatre, a la fin du xviie siecle, par la ''vue sur l'angle''.