Thèse soutenue

Le lit de la Seine de Bar à Montereau : étude morphodynamique, rôle des aménagements

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Auteur / Autrice : Jean-Guy Dzana
Direction : Alain Godard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Notre thèse a pour cadre la vallée de la Seine superieure entre Bar et Montereau. L'étude présentée porte sur les ajustements géomorphologiques du lit d'un cours d'eau à Méandres sous adaptés. Ceux-ci sont considérés comme une réponse de l'hydrosystème fluvial aux variations spatio-temporelles des débits liquides et solides ou à une modification notable d'une des composantes de sa géométrie interne (profil en travers et en long, trace en plan). L'approche retenue privilégie une analyse des changements géomorphologiques et des processus fluviaux à des échelles de temps courte (1 an), moyenne (10-12ans) et longue (13-14 ans). Avant d'appre��hender les modes d'ajustement et les rythmes d'évolution du lit fluvial, on s'attache dans la première partie de l'étude à préciser l'influence que le cadre géomorphologique (chapitre 1) et les débits liquides (chapitre 2) exercent sur la structure physique et le fonctionnement de l'hydrosystème. L'accent est mis sur la caractérisation hydro-morphologique ainsi que sur la conductivité hydraulique du lit majeur. Dans la seconde partie, trois aspects sont traites : l'évolution morpho-sédimentaire du fond de vallée au tardiglaciaire et à l'holocène (chapitre 3), la mobilité historique des tracés en plan (chapitre 4) et enfin, les effets géomorphologiques des interventions humaines à caractère énergique (chapitre 5). Fondée sur une série de sondages à la tarière ainsi que sur des analyses sédimentologiques, l'étude de la dynamique fluviale holocène montre que la structure morphologique actuelle du lit majeur a été définitivement acquise au subboréal et au subatlantique par la mise en place, par aggradation verticale, d'un revêtement limono-argileux épais en moyenne 1. 25 à 1. 75 m. À l'échelle historique, l'analyse comparative des axes fluviaux, menée à l'aide d'une série de programmes informatiques, fait apparaitre une tendance à l'élongation du cours d'eau sur une période d'environ 160 ans (1828-1990). Elle est associée à un accroissement de l'irrégularité des méandres de la Seine ainsi qu'a une réorganisation de la structure des courbures en amont et en aval de Troyes. Cette évolution naturelle est perturbée depuis le 17e siècle par les corrections fluviales successives et plus particulièrement par celles entreprises dans les années 70.