L'influence de Nkrumah dans la politique étrangère américaine : les États-Unis découvrent l'Afrique, 1945-1966
Auteur / Autrice : | Cécile Laronce |
Direction : | Claude-Hélène Perrot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
En 1957, au moment où s'amorce le grand mouvement d'indépendance en Afrique subsaharienne, l’Afrique demeure une entité mystérieuse pour le gouvernement américain. Pourtant un intérêt profond pour ce continent existe déjà dans différents milieux américains. Cet intérêt coexiste avec la présence de leaders nationalistes africains venus faire leurs études aux États-Unis dans les années 1930. C'est le cas de Kwame Nkrumah, né en 1909 en gold coast, une colonie britannique d’Afrique de l'ouest. Nkrumah parfait sa formation dans les universités américaines, prend une place importante dans le mouvement de libération africaine, et devient ainsi une figure politique de premier ordre lors de son retour en gold coast en 1947. Grace à son expérience, Nkrumah conduit son pays à l'indépendance le 6 mars 1957. A cette date, le Ghana, ancienne gold coast, inaugure le grand mouvement d'indépendance en Afrique subsaharienne. En s'intéressant à l'émergence du nouvel état africain, les officiels américains prennent conscience de l'existence d'un lien entre l'Amérique et l’Afrique. À partir de ces constatations, républicains et démocrates mettent tour à tour en œuvre une stratégie d'approche à l'égard du continent africain, d'autant plus motivée par la course aux alliances que nécessité la guerre froide. Mais très vite, le gouvernement américain est partage entre le fait de ménager les alliés européens dans la lutte contre le communisme, et le désir de nouer des alliances au-delà de l’Europe, étant donné la participation de nouveaux états à l’ONU. Finalement quelle que soit l'administration au pouvoir, l'approche du continent africain par les américains reste marquée par l'incertitude. Son aboutissement parfois dramatique concourt néanmoins à la reconnaissance de liens légitimes entre l'Amériques et l’Afrique subsaharienne.