Les organisations paysannes dans la dynamique du changement social, le cas de la moyenne vallée du fleuve Sénégal
Auteur / Autrice : | Claire Tarrière-Diop |
Direction : | Maxime Haubert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Résumé
Des enquêtes menées en 1992-93 dans la communauté rurale de Guède ont permis de caractériser le phénomène organisationnel actuel, en centrant notre analyse non sur un type particulier d'organisation paysanne (OP), mais sur les articulations inter-OP et sur la place des OP dans les stratégies d'acteurs. Notre question principale est celle de la signification sociale des OP. En particulier, quel est le rôle des OP dans les processus de restructuration sociale en cours dans les campagnes africaines ? Quels sont les enjeux de cette nouvelle dynamique organisationnelle ? À travers cette étude, nous voulons montrer d'une part que derrière la diversité des OP, il y a plus qu'un ensemble atomisé d'OP sans lien. Même si certaines OP comme les associations villageoises de développement ou les fédérations de niveau national ont un rôle particulier, l'ensemble des synergies existant entre les OP, et entre ces dernières et les autres acteurs, participent à la construction d'un mouvement paysan. D'autre part, à travers les OP, se jouent un certain nombre d'enjeux socio-politiques, tant au niveau de la société villageoise (à la fois reproduction et innovation dans les rapports sociaux, phénomène de leadership) qu'au niveau de la société globale (relation état-paysan). À ces deux niveaux, les OP sont à la fois le résultat et le moteur du changement, mais aussi un moyen de gérer le changement social