Thèse soutenue

La réforme constitutionnelle du 25 juin 1992 et la ratification du traité de Maastrich

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Auteur / Autrice : Manop Pormchana
Direction : Gérard Conac
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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De multiples facteurs issus du traité sur l'union européenne ont fait apparaitre la nécessité d'un aménagement de la constitution française. Les recherches menées dans le cadre de cette étude nous amènent a constater que la réforme constitutionnelle du 25 juin 1992 illustre le lien fondamental qui existe entre la souveraineté nationale et le pouvoir constituant. Nous avons, dans la première partie de notre étude, tiré les éléments essentiels de la forme moderne de la souveraineté nationale et examiné le problème pose par le traite sur l'union européenne dans ce cadre. Dans la deuxième partie, nous avons étudié la procédure de révision constitutionnelle choisie par le président de la république : comment et dans quelles circonstances la révision a-t-elle été entreprise et réalisée ? La conséquence de cette révision portait sur la possibilité d'un changement des procédures prévues par la loi fondamentale, l'une implicitement, l'autre expressément. À cette occasion, nous avons constaté qu'en réalité le pouvoir constituant n'a pas été encadré par la procédure prévue sur la limitation à la révision. Enfin nous avons éclairé, dans la dernière partie, le contenu de la loi constitutionnelle du 25 juin 1992 qui comporte deux séries de dispositions. La première concerne les dispositions formant les quatre articles du nouveau titre XIV intitule des communautés européennes et de l'union européenne. La seconde série relève des dispositions étrangères à la question sur la construction européenne et concernant la reconnaissance constitutionnelle du français comme langue de la république ; (art. 2 de la constitution), le statut des territoires d'outre-mer (art. 74), l'extension de la saisine du conseil constitutionnel en matière d'engagements internationaux à 60 députes ou 60 sénateurs (art. 54). L'étude sur la réforme constitutionnelle du 25 juin 1992 et la ratification du traité de Maastricht nous montrent que le concept de la souveraineté nationale ancienne proprement dite doit s'incliner devant celui de la forme moderne de la souveraineté, en raison de la volonté d'aboutissement de la construction européenne. Elle nous montre également que la volonté politique l'emporte sur le raisonnement juridique.