La révision en droit du travail : essai sur la révision comme instrument de maintien de l'emploi
Auteur / Autrice : | Laurent Dostes |
Direction : | Jean-Emmanuel Ray |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La révision couvre la modification du contrat de travail et les modes de mise en cause des normes à vocation collective. La modification individuelle obéit à des mécanismes rigides afin de protéger le salarié subordonné. Il peut refuser une modification afin d'être maintenu dans son emploi ou, en cas de rupture du contrat de travail, être licencié avec des indemnités de licenciements et de bénéficier des garanties attachées au licenciement économique (procédure de licenciement collectif, plan social). Sur le plan collectif, la dénonciation du statut collectif apparait, dans les atténuations de l'article l. 132-8 du code du travail (obligation de négocier, survie conventionnelle a l'issue de la dénonciation), comme un mode de révision souple et favorable. La révision stricto sensu de l'article l. 132-7 a été assouplie par la loi du 31 décembre 1992 qui se montre moins favorable tout en introduisant par ailleurs une logique majoritaire dans la négociation collective. Enfin, le régime des usages et engagements de l'employeur obéit à une certaine rigueur mais sans prévoir de dispositifs similaires (absence d'obligation de négocier et de survie conventionnelle, opposabilité au nouvel employeur en cas de cession) en raison de leur différence de nature, si bien qu'une certaine incohérence s'en ressent. D'un point de vue social, le salarié bénéficie de faveurs accordées par loi (maintien des contrats de travail mis en cause en cas de changement d'employeur, conservation des avantages individuels acquis) et de protections attachées au contrat de travail que le juge vient garantir par son contrôle croissant. Au-delà de ces protections traditionnelles, le droit du travail traduit une tendance de protection de l'emploi que ce soit dans les obligations de reclassement imposées par le juge, l'introduction de clauses de mobilité dans le contrat de travail ou les dernières avancées légales (réduction du temps de travail afin de protéger les emplois).