Thèse soutenue

L'ordre public du statut de fermage

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Auteur / Autrice : François Alomar
Direction : Joseph Hudault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans un premier temps, cette étude a pour objet de s'interroger sur la théorie et les fondements de l'ordre public du statut du fermage, de manière à en mieux cerner les spécificités. À cet égard, un certain nombre de contradictions se font jour. Contradictions relatives tant à sa nature même, contractuelle ou statutaire, qu'aux droits conférés au preneur sur son bail, qui viennent compliquer le travail judiciaire d'interprétation des règles du statut. - par ailleurs, cette étude est l'occasion de répertorier toutes les règles d'ordre public du statut du fermage, et pour chacune d'elles, de s'interroger sur la nature et le degré de cet ordre public. Là encore, la tâche est ardue, et ceci pour deux raisons : la première, par la difficulté à voir ces règles du statut entrer dans le moule préétabli par la doctrine civiliste en matière d'ordre public économique et social, et qui fait la part entre les règles relevant de l'ordre public de direction, et celles relevant de l'ordre public de protection. Cette difficulté est d'ailleurs génératrice de conflits entre certaines règles d'ordre public, tant internes au statut lui-même, que relevant de d'autres branches du droit. La seconde, eu égard au décalage entre la rigueur théorique affichée, et les limites que celle-ci se voit imposer par le jeu de la pratique. - enfin, de cet ''état des lieux'', la doctrine et les praticiens s'accordent à reconnaitre la nécessité d'une réforme, et si celle-ci n'est pas actuellement concevable, eu égard à l'impossibilité de surmonter les nombreuses résistances des différents intéressés, deux solutions restent envisageables. Soit se tourner vers un ''dégraissage'' du statut en se livrant à un certain nombre d'adaptations nécessaires, soit se tourner vers l'union européenne qui, si elle n'a reconnu l'entreprise agricole que comme constituant une universalité de fait, pourrait, avec un peu de volonté politique, conférer à cette entité, le caractère d'une universalité de droit. Encore que cette étude se propose d'apporter deux types de réponse qui ont le mérite d'être pragmatiques, dans la mesure ou d'une part, elles respectent la logique d'une solution soit à l'intérieur soit à l'extérieur du statut, et d'autre part, elles évitent de se heurter aux points sur lesquels tant les bailleurs que les preneurs ne semblent pas décidés à transiger, tout du moins dans un avenir proche.