Logos et ruthmos : le sens de la terre ou l'oubli de la musique dans la pensée de Martin Heidegger
Auteur / Autrice : | Claude Molzino |
Direction : | Jean-François Mattéi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Nice |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Partant du statut de dépassement de la métaphysique par la mise en lumière de son impensé que revendique la pensée de Heidegger, ce travail s'emploie à démontrer comment ce recouvrement ne s'opère qu'à travers un nouveau recouvrement qui fait de la pensée de l'être une réitération de la structure dualiste qu'elle dénonce sous le titre de métaphysique identifiée à l'oubli de l'être. Le recouvrement opéré par la pensée de Heidegger est celui de la musicalité sous toutes ses formes, pourtant omniprésente du début jusqu'à la fin de la pensée de l'être ; cette éviction de la musique inscrit la pensée de l'être dans la tradition métaphysique depuis Platon. Cet oubli de la musique a un nom : la terre, par laquelle Heidegger scelle le sens du sens à la parole comme logos originaire, reconduisant à travers l'opposition du logos et du ruthmos la scission classique entre l'esprit et le corps jamais pourtant nommés comme tels. L'être ne doit pas vivre et le dasein doit être désaffecté sans quoi la pensée échoue, non au sens où elle le dit d'elle-même mais en se constituant à son tour comme oubli. Une réflexion sur l'essence silencieuse du rythme comme respiration tente ici d'ouvrir l'horizon d'une phénoménologie de la musicalité qui fasse droit à la vie au sein de l'être et à la musique au sein des arts