Thèse soutenue

La trace obsedante de l'intertexte victorien dans l'ecriture romanesque contemporaine

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Auteur / Autrice : Georges Letissier
Direction : Marie-Jeanne Ortemann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglaises
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Nantes

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Si, depuis j. Fowles et the french lieutenant's woman, le roman contemporain de langue anglaise revisite l'epoque victorienne, les voies empruntees par les romanciers se sont diversifiees exposant ainsi les multiples facettes d'un victorianisme aux contours rendus incertains. Cinq textes publies dans la decennie 1982-1992 (the great fire of london, possession, changing heaven, ever after, poor things) constituent un eventail des differents traitements d'un corpus victorien eclectique, de ''premiere main'' : little dorrit, wuthering heights, ou recompose par une ecriture au second degre. Ce qui rapproche p. Ackroyd, a. S byatt, g. Swift de l'ecossais a. Gray et de la canadienne j. Urquhart c'est une tension de l'ecriture generee par une relation dialectique entre un hypotexte victorien et un recit-cadre actuel. Dans une veine postmoderne chacune des fictions interroge la nature du referent romanesque, faisant de la trace de l'intertexte victorien un horizon de l'ecriture jamais pleinement conquis. La theatralisation de la voix/des voix par ventriloquisme ou encore a travers les accrocs d'une enonciation hachee et fragmentee surdetermine la relation intertextuelle dans des romans qui privilegient tous la fonction dialogique definie par bakhtine. Enfin, le roman a intertextualite victorienne met en scene l'activite lectorale. L'importance attachee au paradigme darwinien ainsi que la reflexion menee sur l'ecriture de l'histoire traduisent les incertitudes de notre fin de siecle/fin de millenaire. Cependant c'est le plaisir pur du recit que rehabilitent ces auteurs/lecteurs omniconscients de l'art du raconter et de ses artifices.