Place et rôle de l'aquaculture en tembaks dans quelques environnements littoraux indonésiens (Cirebon, Indramayu, Maros)
Auteur / Autrice : | Adrie Arthur Tarumingkeng |
Direction : | Jean-Pierre Perthuisot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la terre, biogéologie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Jury : | Président / Présidente : Gérard Moguedet |
Examinateurs / Examinatrices : Lionel Visset |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le développement de l'aquaculture de crevettes (tambaks) en Indonésie pose les problèmes de sa place et de son impact sur les écosystèmes littoraux. Trois régions ont été étudiées, deux sur la cote nord de Java, une sur la cote ouest de Sulawesi. Divers paramètres hydrologiques, sédimentologiques et biologiques ont été pris en compte. L'organisation bio géologique de tous les sites étudiés est très uniforme même si, entre Java et Sulawesi, quelques différences se manifestent dans la distribution et la composition des peuplements chloroplanctoniques. En outre, les variations liées à la marée ou aux saisons sont mineures. Tous les systèmes étudiés s'étendent depuis des environnements plus ou moins marins vers des environnements hautement confinés, embouchures ou canaux de marée alimentant les tambaks. Les premiers se caractérisent par une salinité normale, de faibles teneurs en sels nutritifs, une faible turbidité, une faible charge en matières en suspension, une faible biomasse chlorophyllienne mais des peuplements chloroplanctoniques diversifies et actifs. A l'opposé, les derniers présentent une salinité basse et variable, de fortes teneurs en sels nutritifs, une turbidité variable mais une forte charge en matières particulaires, de fortes biomasses chlorophylliennes avec une diversité chloroplanctonique faible et la nette dominance des cyanobactéries. Entre ces deux extrêmes, les environnements littoraux présentent des caractères intermédiaires et des variations graduelles entre le trait de cote et la mer ouverte. Les tambaks présentent des salinités variables et basses, de fortes teneurs en sels nutritifs (dues à leur fertilisation), une faible turbidité et des charges en matière particulaire moyennes à fortes. Ils sont le siège d'une photosynthèse active avec des biomasses chlorophylliennes considérables et des populations bateriennes surabondantes. Comme ils sont déjà situés dans des environnements naturellement hautement productifs, ils contribuent à une surproduction de matière organique et à sa sédimentation. Ainsi, le développement de l'aquaculture tend a l'hyper-eutrophisation des environnements littoraux, à l'activation de la bio-sédimentation et à la progradation de la ligne de rivage.