Etude analytique et numérique de la réflectométrie dans un plasma fluctuant : modèles à une et deux dimensions
Auteur / Autrice : | Catherine Fanack |
Direction : | Gérard Leclert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique des plasmas et optoélectronique |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Nancy 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Henri Poincaré Nancy 1. Faculté des sciences et techniques |
Résumé
La réflectométrie est une méthode de mesure du profil de densité électronique fréquemment utilisée dans les plasmas de fusion : l'onde hyperfréquence réfléchie par une couche de coupure subit un déphasage dépendant du profil de densité. Les fluctuations de densité présentes dans le plasma peuvent perturber la détermination du profil. Il est donc important de comprendre le rôle de ces fluctuations (déplacement de la couche de coupure et rétrodiffusion résonante de Bragg) et de calculer le déphasage qu'elles provoquent. Dans ce travail, le cas de fluctuations cohérentes est abordé à l'aide de modèles analytiques et numériques à une et deux dimensions, basés sur la résolution de l'équation d'Helmholtz. Après un rappel des bases de la réflectométrie et de la propagation des ondes dans un plasma, une première partie présente le modèle numérique à une dimension utilisable pour des fluctuations radiales. L'influence des caractéristiques spectrales des perturbations est mise en évidence, et les expressions analytiques des déphasages sont obtenues dans le cadre de l'approximation de Born. Elles sont en excellent accord avec les résultats numériques. Pour les perturbations de grande amplitude, le modèle analytique développé permet de calculer le déphasage dans le régime non linéaire de la rétrodiffusion de Bragg. Ce modèle prédit l'apparition de sauts de phase, en bon accord avec les résultats numériques. Dans une deuxième partie, on développe la méthode numérique 2D nécessaire pour l'étude de fluctuations azimutales. Elle permet la modélisation du cornet émettant l'onde incidente. La comparaison des résultats numériques avec des théories approchées montre un accord qualitatif. L'application de cette étude aux plasmas de tokamak confirme que le déphasage dû aux fluctuations voisines de la couche de coupure est prédominant.