Thèse soutenue

Polymorphismes protéique et génomique au sein des Morchellaceae : mise au point d'un outil moléculaire adapté à l'étude de l'écologie du genre Morchella en milieu forestier

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Auteur / Autrice : Daniel Wipf
Direction : Bernard Botton
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie végétale et forestière
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Nancy 1
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université Henri Poincaré Nancy 1. Faculté des sciences et techniques

Résumé

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Les morilles présentent une grande diversité de formes, difficiles à interpréter même pour les spécialistes. Ceci a engendré un grand nombre de classifications différentes. Par ailleurs, ces champignons présentent une grande variabilité de modes de vie, qui semblent fortement influencés par des facteurs micro-écologiques. Nous avons développé un outil moléculaire basé sur le polymorphisme de l'ADN ribosomal qui permet à la fois de clarifier la systématique ambigüe des morchellacees et une approche plus précise de leur écologie. Une étude préalable du polymorphisme isoenzymatique a montré que celui ci permet la séparation précise des souches y compris au sein d'une espèce, sans toutefois rendre compte des relations phylogénétiques. L'analyse par PCR/RFLP de l'espaceur interne transcrit de l'ADN, a permis la distinction de trois groupes d'espèces avec des longueurs de l'ITS qui varient entre 740 et 1230 pb ; le séquençage de cette région a autorisé une analyse de la phylogénie des morchellacees. Les distances phylogénétiques observées entre les groupes d'espèces au sein du genre morchella sont comparables voire supérieures à celles avec les genres voisins. Ceci suggère que de même que les fausses morilles Mitrophora et Verpa ont été exclues du genre Morchella au siècle dernier il paraîtrait justifié de scinder les vraies morilles en deux voire trois genre. L'analyse de la région ITS permet également de mettre en cause la valeur de certaines espèces de morille telle que M. Vulgaris. L'étude sur le terrain des associations avec des plantes a confirmé la double aptitude des morilles à la symbiose et au parasitisme. L'étude en conditions contrôlées a apporté une confirmation expérimentale de la spécificité de M. Elata pour Pinus banksiana, qui avait été décrite sur le terrain. La possibilité d'une association M. Esculenta-Betula pendula a en outre été démontrée. L'étude expérimentale a également renforcé l'hypothèse du caractère crucial de l'association des morilles à des plantes supérieures lorsqu'elles se développent dans un contexte écologique difficile.