Thèse soutenue

Effets des perturbations liées à l'eutrophisation et l'acidification des cours d'eau des Vosges du nord sur les phytocénoses aquatiques : approche spatio-temporelle et expérimentale

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Auteur / Autrice : Gabrielle Thiébaut
Direction : Serge Muller
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Vie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Metz

Mots clés

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Résumé

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Dans les Vosges du nord, l'effet des perturbations liées à l'eutrophisation a été étudié sur les phytocénoses aquatiques pendant trois années (1993 à 1995). Les groupements de macrophytes se répartissent essentiellement selon un gradient de minéralisation qui croit de l'amont vers l'aval. Secondairement, ils se structurent selon le niveau trophique. Suite aux rejets domestiques, aux piscicultures et étangs, les teneurs en nutriments augmentent et conduisent à des modifications au sein des communautés végétales. Les espèces oligotrophes sont alors remplacées par des espèces plus eutrophes. Une comparaison phytosociologique des cours d'eau des Vosges du nord avec d'autres ruisseaux peu minéralisés du massif armoricain et de Lozère montre de grandes analogies dans la composition floristique. La comparaison des communautés végétales des Vosges du nord et de la plaine d'alsace montre que les hydrophytes phanérogames communs aux deux secteurs y possèdent une amplitude écologique différente vis à vis du niveau trophique. Les espèces communes se développent en général pour des gammes trophiques supérieures dans les eaux peu minéralisées. Une approche expérimentale en laboratoire du rôle potentiellement toxique de l'azote ammoniacal a montré que 3 populations d'Elodea canadensis provenant de Bretagne, Ried alsacien, et Vosges du nord n'ont pas la même sensibilité à l'azote ammoniacal. L'étude des relations entre la teneur de phosphore foliaire, dans le sédiment et dans l'eau a permis de préciser l'influence de cet élément sur la distribution des communautés macrophytiques. Les quantités de phosphore total foliaire de certaines espèces de végétaux évoluent de manière parallèle à celles du compartiment eau ou sédiment. Les ruisseaux situés en tête de bassin versant apparaissent comme très sensibles à l'acidification. Plusieurs cours d'eau acidifiés ou en cours d'acidification se caractérisent par la perte de leur pouvoir tampon, par leur pH acide et par des teneurs en aluminium total élevées. Le suivi sur deux ans du degré d'acidification a mis en évidence une acido-sensibilité ou tolérance variable selon les espèces