Contribution à l'analyse économique de la non division du travail dans les ménages
Auteur / Autrice : | Anne Bustreel |
Direction : | François Stankiewicz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Lille 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans cette thèse, la division sexuelle du travail est considérée comme une relation de travail par laquelle un agent s'engage, moyennant une rétribution, a rendre des services domestiques a un autre agent, épargnant ainsi le temps de travail de ce dernier qui est alors consacre, avec une efficacité accrue, au travail rémunère. Si le choix d'une organisation du travail est analyse comme un jeu non coopératif sur la base de cette relation d'échange de services domestiques contre des revenus salariaux, c'est alors le refus de diviser le travail qui apparaît comme le seul choix rationnel concevable. Une telle démarche est cependant surtout adaptée a la description du choix d'une organisation du travail dans les sociétés industrialisées contemporaines. Dans sa forme la plus générale, l'obstacle théorique sous-jacent a ce résultat est connu sous le nom de ''trust game'' ou de dilemme du prisonnier unilatéral. Certaines voies classiques de résolution de cette contradiction, puisqu'il ne s'agit pas de dire que la division du travail dans les ménages a totalement disparu, comme les transferts de paiements ou la mise en place d'une structure de contrôle interne ne conviennent pas, ou seulement partiellement, a l'analyse de la situation étudiée. On se trouve alors vers la construction économique de la confiance fondée ici sur la durabilité de la relation de couple et la possible répression des comportements opportunistes qu'elle permet. L'évolution récente de la division du travail dans les ménages, et plus particulièrement l'émergence de la non division sexuelle du travail, est analysee dans ce cadre, qui met au jour certaines des variables pouvant conduire les membres d'un ménage a refuser le principe de la spécialisation.