Étude des coordinations verticales entre entreprises transformatrices de manioc et producteurs agricoles, au sud du Brésil
Auteur / Autrice : | Olivier Vilpoux |
Direction : | Jean Louis Floriot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie des systèmes industriels |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Vandoeuvre-les-Nancy, INPL |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le Brésil est le deuxième producteur mondial de manioc, avec une production annuelle de 25 millions de tonnes. Il existe une grande variété de dérivés industriels du manioc, dont les principaux sont la farinha, l'amidon aigre et la fécule. La production de ces produits pose de graves problèmes, les plus importants étant dus à l'approvisionnement en matière première. Le développement des entreprises passe par l'obtention de manioc tout au long de l'année, à un prix stable, afin d'utiliser le maximum de la capacité installée. La résolution de ces problèmes dépend essentiellement des modes de coordination entre producteurs et transformateurs de manioc. L’analyse s'appuie sur la théorie des couts de transaction. 7 modes de coordinations sont définis, qui vont du marché, ou les garanties sont absentes, à l'intégration verticale, à garantie forte d'approvisionnement, en passant par différents types d'accords contractuels. Ces coordinations sont classées en fonction de leur efficacité, mesurée à partir du pourcentage d'utilisation de la capacité installée des entreprises et de l'évolution de leur production au cours des dernières années. L’analyse démontre que les modes de coordination les plus efficaces sont les accords contractuels à garanties moyennes (achat anticipé de la production, prêts aux agriculteurs) et fortes (quasi intégration). En raison de coûts de transaction élevés, ces coordinations sont peu fréquentes. L’analyse est réalisée par secteur d'activité et en fonction de la taille des entreprises, et s'attache à déterminer quels sont les facteurs qui influencent ces coûts. Aux caractéristiques des transactions, définies par les barrières à la mobilité (spécificité des actifs de Williamson), le risque, la fréquence et l'évaluation des performances des transactions, est additionnée la personnalité des dirigeants d'entreprises. Le résultat final met en évidence l'influence de ces facteurs sur les modes de coordination, et les actions à mettre en œuvre pour favoriser les coordinations les plus efficaces. Le marché est le mode de coordination dont la mise en place nécessite le moins d'investissements. Compte tenu de cette caractéristique, les solutions pour un meilleur développement du marché sont également analysées.