Thèse soutenue

La Transylvanie à l'époque moderne (1680-1800) : société rurale et mentalités collectives

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Auteur / Autrice : Toader Nicoară
Direction : Catherine Durandin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres, sciences humaines et sociales
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris, INALCO

Mots clés

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Résumé

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L'objet de la thèse est une histoire de la Transylvanie à l'aube des temps modernes, c'est-à-dire de la fin du XVIIe siècle au XVIIIe siècle (1680-1800). Mais il s'agit d'une approche menée avec les instruments offerts par la nouvelle histoire, l'histoire des mentalités collectives et l'histoire de l'imaginaire. Il faut noter tout d'abord que la civilisation transylvaine garde à cette époque les traits spécifiques d'une société rurale, de type ''ancien régime'', qui passe à la fin du XVIIe siècle d'un statut de principauté presque indépendante sous le sceptre des Habsbourg pour plus de deux siècles. Les repères fondamentaux d'une civilisation (l'organisation politico-administrative, la typologie de l'habitat, les dimensions géographiques, ainsi que les ethnies et les confessions avec leurs traditions culturellles de chacun de ces peuples font l'objet du premier chapitre. La section suivante reconstitue les cadres mentaux fondamentaux de la civilisation rurale roumaine de la Transylvanie : la vision du monde, la perception du temps et de l'espace, le rapport entre la religion prescrite et la religion vécue, les attitudes face aux valeurs de la vie et les rites du passage (famille, enfant, baptême, mariage, naissance, condition féminine) ainsi que les attitudes devant la mort et l'imaginaire de l'au-delà. La seconde section tente de donner une réponse aux questions de l'imaginaire politique et social : l'image des Roumains dans la sensibilité des couches impériales viennoises ; l'image de soi et le début de la prise de conscience ''nationale'' chez les Roumains, ainsi que l'image de la condition servile et la structure imaginaire du mythe du ''bon empereur'' concernant la personne de l'impératrice Marie-Thérèse et de son fils Joseph II. Il s'agit d'une première tentative de synthèse concernant l'histoire des mentalités et de l'imaginaire sur l'espace transylvain au début des temps modernes.